• LES INTERJECTIONS

     

    Elles ont leur subtilité et pour ne plus se tromper, il suffit de lire ci-dessous.

     

    Différence entre « Ah et Ha » 

     

    • Ah ! marque un sentiment (douleur, joie…).

    Exemple : Ah ! que cela fait mal ! 

     

    • Ha ! exprime la surprise et le rire, quand il est redoublé.

    Exemple : Ha, ha, ha ! quelle bonne blague !

     

    Différence entre « Eh et Hé »

     

    • Eh ! sert à attirer l’attention ou à renforcer le mot qu’il précède.

    Exemple : Eh ! qui n’a pas pleuré quelque perte cruelle ! 

     

    Nota bene : Redoublé en « Eh ! eh ! », il indique un sous-entendu.

     

    • Hé bien ! : marque l’émotion du locuteur ou introduit une information, par rapport à un contexte donné.

     

    Exemple : Hé bien ! contentez donc l’orgueil qui nous enivre.

    Hé ! sert à appeler ou interpeller quelqu'un.

     

    Nota bene : Redoublé, il exprime l’adhésion ou l’approbation.  À noter que « Hélas ! » est formé de et de l’ancien français las (malheureux).

     

    Oh ou Ho ?

     

    • Oh ! marque létonnement ou donne de l’énergie à une phrase.

    Exemple : « Oh ! oui, je sais lire et écrire ». (Molière, Le bourgeois gentilhomme 

     

    Nota bene : On retrouve la forme combinée « Oh là là ! » ou redoublée « Oh oh ! ».

     

    • Ohé est utilisé pour interpeller et attirer l’attention,

    Exemple : Ohé, du bateau !

     

    • Ho !, qui tend à disparaître au profit de « Oh ! », a d’abord signifié « halte ! ».

    Exemple :  Ho ! Que me dites-vous là !

     

    Il est encore utilisé par les dresseurs sous la forme de « holà », ou dans l’expression : « mettre le holà » .

     

    • Ô ! est utilisé en littérature ou en poésie pour s’adresser à une divinité ou à quelque chose de personnifié.

    Exemple : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » (Corneille, Le Cid)

     


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  • Bonjour, Anne Bardelli. Vous êtes l’auteure de « La Marque », le tome 1 des aventures d’un agent spécial, Léa Bacal, publié chez les « Éditions du Petit Caveau ».

     

    Avant toute chose, pourriez-vous nous rappeler qui vous êtes ? Les internautes et vos lecteurs ne vous connaissent pas forcément.

    Qui-suis-je ? Difficile à dire, je crois que, moi-même, je n’ai pas encore trouvé la réponse à cette question ! Mais j’y travaille.

    Plus sérieusement, malgré ce que mes écrits pourraient laisser penser, je suis quelqu’un de tout à fait normal. Si, si. Je ne dors pas dans un cercueil, je n’ai pas d’appétence particulière pour le sang et j’aime me dorer au soleil. Même si, en tentant de créer mon arbre généalogique, j’ai découvert que certains ancêtres venaient de Transylvanie en Roumanie, mais chut…

    Sinon, je noircis les pages depuis sept ans maintenant, entre romans et nouvelles, mais toujours sombres ou teintées d’humour noir. J’aime les thrillers glauques, le fantastique, l’horrifique, du coup je ne me vois pas encore écrire des contes pour enfants. Ou alors, il faudra les traîner ensuite chez un pédopsychiatre…

     

    Comment se passe la vente de votre premier ouvrage ?

    Plutôt bien ! J’ai été très surprise (et heureuse) de constater que la version numérique de « La main immaculée » se plaçait en tête des ventes du Petit Caveau pour 2015, sachant qu’il n’a été présent que 6 mois, puisque sorti fin juin. Moi qui pensais que le numérique ne marchait pas en France, il faut croire que ça prend peu à peu. En tout cas, ce résultat encourageant pour mon premier roman me donne la pêche pour la suite des évènements.

     

    Quel(s) livre(s) et de quel(s) genre(s) se trouvent dans votre P.A.L. ?

    Pour les genres dans ma PAL, on l’aura compris, pas de romances Harlequin ! Là, je lis « Les larmes du dragon » de Dean Koontz (du fantastique/horreur), ensuite c’est « Gone baby gone » qui m’attend, de Dennis Lehane, ainsi que « Moonlight mile », du même auteur (thrillers policiers). J’avoue toutefois lire moins qu’avant : mon temps libre est phagocyté par ma fille et par l’écriture !

     

    Avez-vous des projets d’écriture ? Pouvez-vous nous en parler ?

    Léa Bacal n’a pas fini d’enquêter et d’en prendre plein la figure ! Si le tome 1 sort en mars 2016, le contrat pour le tome 2 est signé, et je suis dans l’écriture du tome 6. Autant dire que j’ai de l’avance, et je ne sais pas encore combien de tomes vont suivre. Dois-je faire mourir Léa ? Hum…

     

    Passons aux questions sur votre livre, êtes-vous fière de votre livre ?

    Bien entendu ! Regarder l’aboutissement d’un projet, c’est comme regarder son môme grandir. Encouragements, avec les chroniques positives ; doutes, quand on se dit après coup que tel passage aurait été mieux comme ci, comme ça…

    Comme un enfant, le roman d’un auteur est pour lui/elle le plus beau du monde, même si des imperfections sont toujours là. On en a bien conscience.

     

    Quel est son thème fédérateur et en quoi vous a-t-il plu ?

    Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Léa hait les créatures, plus particulièrement les vampires. On ne peut pas l’en blâmer. Pourtant, au fil du temps, elle va apprendre à les connaître, creuser un peu… et changer. En clair, il ne faut pas s’arrêter à ses préjugés, mais essayer de connaître « l’autre ». Un thème plutôt d’actualité.

     

    Quel est le sujet de votre livre ?

    Léa est agent d’un organisme chargé d’éliminer les créatures qui ne respectent pas la loi, une sorte d’exécutrice. Dans le tome 1, elle poursuit un psychopathe, violent et cruel, avec l’aide inopinée d’un homme dont elle n’est pas certaine qu’il soit vraiment humain. Quant à sa cible, elle est en lien direct avec le passé de Léa, et aussi avec celui de l’homme qui l’épaule.

     

    Un de vos personnages vous ressemble –t-il ?

    Je pense être beaucoup moins courageuse que Léa. Pour le côté tête de mule, hum… no comment !

     

    Que voulez-vous dire à vos lecteurs et peut être futurs lecteurs ?

    Tout d’abord, un grand merci ! Sans eux, point d’aventure. Ils ont lu et aimé « La main immaculée », lui ont permis d’exister. Bah oui, pas de lecteur, pas de livre ! Je sais que certains d’entre eux attendaient une suite aux mésaventures de Marie Costello. Ce n’est pas le cas pour l’instant, mais je leur offre cette opportunité avec Léa. J’espère donc qu’ils apprécieront les différentes enquêtes de cette nana au caractère bien trempé !

     

    Avez-vous un conseil à offrir aux écrivain(e)s en herbe ?

    Il tient en un mot. Persévérez !

    Écrire est un marathon, pas un 100 mètres. Il y a des jours avec, des jours sans. Ne vous laissez pas abattre, et surtout n’écoutez pas les chants des sirènes qui vous susurrent que ça ne sert à rien, que de toute façon c’est perdu d’avance. Avant tout, vous écrivez pour vous : pour votre plaisir, comme exutoire, par passion. Si vous avez de la chance, un jour vous écrirez pour les autres, pour être lu. En attendant, ne lâchez rien.

     

    http://www.editionsdupetitcaveau.com/produit/la-marque-de-anne-bardelli/

     

     

     

    Anne Bardelli -- La marque--


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  • J’écris un roman. Quels temps dois-je choisir ?

     

    Il est plus simple et pratique de n'utiliser qu'un seul temps : le présent.  

    Le présent peut relater un événement passé

     

    Exemple : Napoléon, en cette fin d’année mille huit cent douze, ressent déjà ce froid qui va l'emporter). 

      

    L'emploi des temps du passé dans un récit 

     

    Vous avez à votre disposition : le passé simple, l'imparfait et le passé composé. 

    L'avantage principal est sa subtilité : l'auteur dispose d’un jeu d'antériorité et de postériorité.  

     

    Nota bene : on emploie l'imparfait et le passé composé pour décrire des situations qui durent ou qui se renouvellent souvent. Ce sont les temps utilisés pour « planter » le décor de votre histoire. 

     

    Si vous décrivez un événement soudain. Une chose qui se produit de façon brusque et unique, c'est le passé simple. 

     

    Astuces

     

    Si vous hésitez : 

     

    Il faut se rappeler que, très souvent, le passé simple est précédé d'indicateurs temporels, tels que « un jour » ou « soudain ». 

     

    Inversement, on utilise l'imparfait après « tous les jours », « habituellement », toutes les locutions qui expriment la durée. 

     

    Pour ne pas se tromper dans l'emploi du temps, il suffit donc de faire précéder le verbe d'une de ces expressions. 

    Nota bene : L'emploi du passé implique d'être attentif à la concordance des temps. 

     

    La concordance des temps

     

    Elle concerne le rapport des verbes entre eux dans une phrase complexe qui contient au moins deux verbes, souvent reliés par la conjonction que.

     

     Un grand merci à l'auteure du site http://www.motamots.fr/ pour son aide corrective.

     

     

    Verbe de la phrase principale 

    Ordre  

    Verbe de la subordonnée 

    Exemples 

     

    Présent de l’indicatif 

    Antériorité

    (Avant) 

    Passé composé
    Passé simple
    Imparfait
    Plus-que-parfait
    (indicatif ou subjonctif)
     

    Je sais qu’il est arrivé.
    Je sais qu’il arriva.
    Je sais qu’il arrivait souvent.
    Je sais qu’il était arrivé.
    Je doute qu’il fût arrivé.

     

    Simultanéité

    (Pendant) 

    Présent de l’indicatif
    Présent du subjonctif
     

    Je sais qu’il arrive.
    Je doute qu’il arrive.
     

    Postériorité

    (Après) 

    Futur indicatif

    Futur antérieur
    Présent subjonctif

    Je sais qu’il arrivera.

    Je sais qu’il sera arrivé
    Je doute qu’il arrive.
     

     

    Passé de l’indicatif 

    Antériorité

    (Avant) 

    Passé antérieur

    Plus-que-parfait
    (Indicatif ou subjonctif)
     

    Dès qu’il fut arrivé, je le sus

    Je savais qu’il était arrivé.
    Je doutais qu’il fût arrivé.
     

    Simultanéité

    (Pendant) 

    Imparfait
    (Indicatif ou subjonctif)
     

    Je savais qu’il arrivait.
    Je doutais qu’il arrivât.
     

    Postériorité

    (Après) 

    Conditionnel présent
    Imparfait du subjonctif
     

    Je savais qu’il arriverait.
    Je doutais qu’il arrivât.
     

     

    Futur de l’indicatif 

    Antériorité

    (Avant) 

    Passé simple
    Passé composé
    Imparfait de l’indicatif
    Imparfait du subjonctif

    Plus-que-parfait
    (indicatif ou du subjonctif)
     

    Je saurai qu’il arriva.
    Je saurai qu’il est arrivé.
    Je saurai qu’il arrivait.

     

    Je saurai qu’il arrivât.

     

    Je douterai qu’il était arrivé.
    Je douterai qu’il fût arrivé.
     

    Simultanéité

    (Pendant) 

    Présent
    (indicatif ou du subjonctif)
     

    Je saurai qu’il arrive.
    Je douterai qu’il arrive.
     

    Postériorité

    (Après) 

    Futur de l’indicatif
    Présent du subjonctif
     

    Je saurai qu’il arrivera.
    Je douterai qu’il arrive.
     

     

    Conditionnel présent 

    Antériorité

    (Avant) 

    Imparfait du subjonctif

    Je douterai qu’il arrivât.

    Simultanéité

    (Pendant) 

    Présent du subjonctif 

    Je douterais qu’il arrive. 

    Postériorité

    (Après) 

    Présent du subjonctif 

    Je douterais qu’il arrive 


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    Les trois secrets de Bernard Weber

     

    1 - Écrire est un acte de solitude. Écrivez cinq heures par jour, toute la semaine

    2 - Être original. Apportez du nouveau et de l’inédit dans le fond et la forme

    3 – Écrivez la fin de votre roman en premier. Ensuite, faites le cheminement inverse. Votre fin doit être surprenante et ne pas être perçue avant la chute finale

     

    Les trois secrets de Stephen King

     

    1 - Évitez la voix passive. Cela vous rend moins immersif et le roman est moins visualisable.

    2 – N’utilisez pas d’adverbe. Cela vous rend moins crédible pour un éditeur et traduit un manque de confiance en vous. Si vous en avez besoin, c’est que vous employez le mauvais verbe.

    3 – Écrivez votre premier jet en une seule traite (environ 3 mois) sans vous soucier du style ou de l’orthographe. Laissez votre roman reposer six semaines avant la réécriture.

     

    Les trois secrets de Georges RR Martin

     

    1 - Puisez dans d’autres succès sans plagier. S’inspirer de plusieurs sources est de la recherche. Une seule, c’est du plagiat.

    2 – La violence doit avoir des conséquences dans les deux camps. Montrez-la  et visualisez l’horreur.

    3 – Créez des personnages gris. 50% gentil et 50% méchant. Un héro a le droit d’être égoïste selon les circonstances.


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  • Quelle tête fait-il ton personnage ?

    Voilà, un grand dilemme pour l’écrivain débutant. Un bon roman on voit tout comme dans un film c’est génial. Quand on se retrouve à devoir faire la même chose c’est une autre paire de manches. Alors, que faisons-nous ? À part la règle des 5/6 que vous connaissez déjà si vous êtes passé dans cette rubrique, il vous reste quoi pour faire vivre votre scène ?...Réfléchissez, tic tac tic tac….Les comportements non-verbaux. Montre-moi ta tête, je te dirais ce que tu ressens.

     

    Avant de rentrer dans le vif du sujet, un petit rappel sur les rides d’expression

    Les comportements non-verbaux

     

    La joie

    Les comportements non-verbaux

    Comme vous le constatez :

    - les pattes d’oie sont marquées

    - les joues remontées (parfois avec des fossettes)

    - Un beau sourire accompagne le tout

    La colère

    Les comportements non-verbaux

    - les sourcils sont abaissés et les rides du lion sont marquées

    - le regard est fixe

    - les lèvres ont pincées

     

    Le dégoût

    Les comportements non-verbaux

    - le nez se retrousse

    - les lèvres s’entrouvrent et laissent apparaître des dents.

    - s’en suit implicitement un beurk et autre jolis mots de ce genre

     

    Le mépris

    Les comportements non-verbaux

    - là il faut de bons yeux : une des commissures est légèrement relevée

    Nb : plus haut il peut faire pensez à de la vantardise si le port de tête est relevé et le regars descendant vers la personne qui fait face.

     

    La peur

    Les comportements non-verbaux

    - les paupières supérieures sont remontées

    - Les sourcils se froncent presque comme s’ils voulaient se rejoindre

    - les yeux sont bien ouverts

    - les lèvres s’entrouvrent en une ligne horizontale

     

    La surprise

    Les comportements non-verbaux

    - les yeux sont bien ouverts (pensez à : l’expression rond comme des soucoupes)

    - les sourcils sont relevés

    - la bouche ouverte

     

    La tristesse

    Les comportements non-verbaux

    - les paupières et les yeux s’affaissent

    - le regard est soit vide d’expression soit embués à cause du canal lacrymal qui se remplit

     

    - les commissures des lèvres retombent ce qui correspond aux rides d’amertume.


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